1050 PROPRIÉTAIRES DE MAISONS NE SAVENT PAS OÙ ALLER SE RELOGER
Le projet de construction d'une cité administrative à Plaine-Orety dans le premier arrondissement de la commune de Libreville fait vaciller 1050 propriétaires de maisons. Les résidents de la zone concernée par la construction de cette cité administrative sont aux abois. Ils ne savent pas où ils iront se reloger. Aucune mesure d’accompagnement n’a été prévue en ce sens. Pris de panique, le collectif des populations impactées a rencontré récemment le ministre de l’Habitat et de l'Urbanisme afin de tirer au clair leurs conditions de départ et d'apaiser leur angoisse alors que le compte à rebours de leur déguerpissement est lancé.
Ce vaste lotissement de 21 hectares déclaré d'utilité publique oblige ses occupants à vider les lieux. Ludovic Megne Ndong, ministre de l'Habitat et de l’urbanisme a enfoncé le clou.
«Je leur ai dit qu'il y a un projet, c'est-à-dire qu'on va tout démolir et ils vont partir pour qu'on puisse bâtir la cité administrative. Les collaborateurs sont partis sur les lieux faire des recensements».
Ils ont peur de claquer tout l’argent qu’ils vont recevoir en indemnisation
Selon les résidents, ils ne refusent pas d’évacuer Plaine-Orety, mais ils ont peur de dilapider l’argent des indemnisations et redoutent de se retrouver à la belle étoile. C’est devenu une prouesse de trouver un terrain accessible et libre de conflit à Libreville.
« Il faut bien partir. Mais pour se reloger où ?».
s’interroge un résident.
Certains estiment qu’il serait insuffisant de ne recevoir uniquement que des frais d’indemnisation. Ils souhaitent en plus de frais d’indemnisation recevoir gracieusement des terrains de relogement et pourquoi pas des maisons clés en main. Le CTRI a du pain sur la planche face à cette situation cornélienne.